A partir d’un travail d’entretiens de DRH, et de professionnels de la supervision, il ressort que les conflits de valeurs et les dilemmes éthiques sont des sujets intrinsèquement liés à la fonction de DRH. En exemple sont cités les situations de harcèlement sexuel dont les études montrent que le nombre est beaucoup plus important que les cas traités par le service RH. (1 salarié sur 5 environ concerné ; Cf étude DARES sur les risques psycho-sociaux 2020 et Défenseur des droits sur harcèlement sexuel en entreprise 2014. Voir annexes). Ou des aspects de respect de la législation sociale sur le paiement des heures de travail, ou des droits exagérés de certains collaborateurs dans des contextes sociaux de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Les exemples sont nombreux et le DRH est souvent pris dans des contraintes qui deviennent des compromis entre respect de la législation et « business first » ou « culture de la performance ». Les valeurs prennent une place plus importante dans le discours d’entreprise ou de collaborateur sans que cela ne fasse l’objet d’un travail concret au niveau individuel. Une caractéristique du métier est ressortie comme particulièrement impactante : la confidentialité des sujets traités qui ne facilite pas le partage et la recherche de solutions. Et les formations initiales n’abordent pas la question des méthodes de résolution des problèmes éthiques.
Un sujet à travailler qui sera repris dans un article à venir